Maurice est né le 14 novembre 1923 dans le Tarn et Garonne.
Il ya 73 ans, il était, à Montauban, un lycéen qui, du haut de ses
presque 18 ans, avec 6 de ses camarades, avait décidé qu’ « il fallait faire
quelque chose », comme il avait l’habitude de le dire modestement aux
élèves à qui il apportait son témoignage.
Ainsi commença « sa » résistance, son refus d’accepter la
capitulation devant les nazis, son besoin de défendre sa patrie.
Ce « quelque chose », ce fut d’abord, avec ses camarades, la
création de la P.A.N. ( la Phalange Antinazie ) et l’édition d’un petit
journal, l’Etincelle, tapé et tiré avec le matériel de la Préfecture, au nez et
à la barbe des autorités, puis la confection de faux papiers, les distributions
de tracts, les inscriptions sur les murs, et même des attentats avant le départ
pour le Maquis. Je devrais dire les maquis car, au fil des années, Maurice
s’est retrouvé avec les F.T.P.F. mais aussi avec les F.T.P.-M.O.I. et l’A.S.
Ayant appartenu à plusieurs mouvements de Résistance, il a écrit dans son livre
« La nuit montalbanaise », je le cite « … s’ils avaient su, tous
ces hommes, à quel point ils étaient semblables dans leur diversité…Quelles
qu’aient été leurs appartenances politiques et religieuses, les résistants
avaient en commun l’amour de la patrie et, dans leur majorité ( car j’en ai
connu qui étaient royalistes ), l’amour de la République… » fin de
citation.