26 Août, cérémonie à La Seyne, pour la commémoration de la Libération de notre ville
Une vue de l'assistance
Les jeunes filles du Collège L'HERMINIER, lauréates du Concours National de la Résistance et de la Déportation
Deux représentants du Conseil Municipal des Jeunes
Dépôt de gerbe au nom de l'ANACR, par Jeanne VAISSE et Daniel CORIGLIANO
Et ci dessous, l'allocution qu'aurait pu prononcer l'ANACR, si l'autorisation lui avait été donnée. Précisons, comme dit dans le texte, que ce jour est également l'anniversaire de l'adoption de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen..............
"En fait, nous pourrions célébrer deux anniversaires, aujourd’hui.
Il y a 235 ans jour pour jour, le peuple français, libéré du joug de la monarchie, accédait enfin aux droits qui lui étaient dus. En effet, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen a été adoptée le 26 août 1789 et l’article premier stipule : « Les hommes naissent et demeurent égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. ». Cette déclaration est l’un des fondements de notre Constitution.
Coïncidence heureuse ? Parallèle intéressant…car à cette date, 155 ans plus tard, libérés du joug des nazis et du régime de Vichy, les Seynois allaient pouvoir retrouver la liberté et la démocratie.
Il y a donc tout juste 80 ans, notre ville était libérée grâce à l’action conjuguée de deux forces : les militaires de l’armée B du général de Lattre de Tassigny débarquée le 16 août 1944 au Lavandou, composée de membres des Forces Françaises Libres, de pieds noirs et, majoritairement, d’hommes venus des colonies françaises de l’époque ( Maghreb, Afrique noire, Antilles, Polynésie, Indochine, Liban, Syrie ). Ce sont d’ailleurs des tirailleurs algériens qui ont libéré La Seyne et, aujourd’hui, qui sait, côtoyons-nous peut-être leurs descendants sans le savoir…
La deuxième force, ce sont les résistants :
Le réseau F2 dont les précieux renseignements permirent aux alliés de connaître les emplacements des positions de défense et l’état des forces ennemies.
Rappelons que ce réseau avait été dirigé par le capitaine de vaisseau Jacques Trolley de Prévaux jusqu’en mars 1944. Dénoncé et arrêté ainsi que son épouse Lotka ; torturés, ils seront fusillés tous les deux près de Lyon le 19 août 1944 sans avoir parlé peu avant la libération de la ville. La Préparation Militaire Marine de La Seyne porte son nom.
Ce sont aussi les résistants des maquis et ceux des villes qui épaulèrent et guidèrent les troupes alliées, leur permettant de libérer la Côte jusqu’à Marseille en moins de 15 jours, soit trois semaines d’avance sur le calendrier prévu. Leur aide et leur efficacité seront unanimement reconnues et louées aussi bien par le commandement Français que le commandement Américain dans plusieurs communiqués.
A tous, nous devons notre liberté et une reconnaissance éternelle.
Ne les oublions pas."
